Et un, et deux, et trois … bongos !
La naissance de bongo en parc zoologique est plutôt rare. En effet, cette espèce d’antilope africaine est très sensible au stress.
A ce jour (10 mai), une petite douzaine de ces antilopes majestueuses aux cornes torsadées et au pelage brun strié de fines rayures blanches ont vu le jour en Europe en 2023 et seules deux en France… Les deux au Safari de Peaugres !
En effet, en moins de six mois, le plus grand parc animalier d’Auvergne Rhône-Alpes a eu la joie d’assister à trois naissances de bongo : Kirinyaga, le 14 novembre 2022, N’dogo le 2 février et Amari le 20 avril.
Des naissances exceptionnelles !
Ces naissances sont très importantes pour la sauvegarde de l’espèce.
Le bongo des montagnes est classé par l’IUCN en danger critique d’extinction.
ll ne resterait moins d’une centaine d’individus, au Kenya, le dernier pays où l’espèce existe à l’état sauvage. Chaque naissance en captivité représente donc une lueur d’espoir pour l’espèce !
Premier parc zoologique français à avoir accueilli des bongos (en 1995), le Safari de Peaugres s’est spécialisé depuis plusieurs année dans la reproduction de cette espèce.
Il fait d’ailleurs parti du comité scientifique gérant le programme d’élevage (EEP)* au sein de l’EAZA (Association européenne des zoos et aquariums).
Cette naissance rare vient récompenser le travail quotidien de l’équipe zoologique. Des heures d’observations : de la détermination du cycle de la femelle aux premiers jours du nouveau-né en passant par la mise en contact, la mise-bas… Chaque étape demandant une surveillance de tous les instants.
A ce jour, dix-sept bongos des montagnes sont ainsi nés en Ardèche au Safari de Peaugres.
Agés aujourd’hui respectivement de 7, 4 et 2 mois, les petits bongos, Kirinyaga, N’dogo et Amari sont désormais bien visibles du public et se sont parfaitement adaptés à leur nouvel espace de vie.
Amari est le fruit de l’union de Banga (mère), une femelle bongo donnée* par le Zoo du Lunaret (Montpellier) en 2021 et de Cherangany (père), arrivé en 2019 du parc de Valencia en Espagne..
*Les populations des espèces menacées sont gérées au sein de programmes d’élevage européens (EEP) qui sont coordonnés par un comité scientifique dédié afin d’éviter la consanguinité.
Dans une démarche déontologique visant à favoriser ces programmes conservatoires, les animaux en voie de disparition sont placés uniquement sous forme de prêt ou don d’élevage. Ils ne font jamais l’objet d’une transaction marchande.